À la rencontre des surfaces : Découvrez nos projets spéciaux
27 mars 2024
Les foires d'art sont des lieux de plaisir sensoriel : un terrain de jeu visuel pour que vos yeux se baladent et s'écarquillent devant de nouvelles combinaisons de couleur, de texture, de ton et de forme. Cependant, la plupart des œuvres présentées sont souvent des œuvres murales ou de petites sculptures. Les quatre projets spéciaux suivants bousculent les choses, en s'affranchissant des limites des kiosques individuels pour présenter des œuvres plus monumentales.
Enrichissez votre expérience de la foire et allez à la rencontre de ces détails de surface, façonnés par des artistes venant de partout au Québec et répartis sur les deux étages du Grand Quai :
1. Marie-Ève Fréchette – Galerie C.O.A
O.G.N.I, 2018
Dans O.G.N.I., l’artiste s’intéresse aux anomalies. L’œuvre se matérialise en une forme plastique d’origine et de destination inconnues, paradoxalement autonome. Un étrange volume en mutation questionne son évolution, sa puissance et ses limites. La tension entre un équilibre d’apparence précaire et la stabilité de la masse qui s’impose par la dimension à échelle humaine évoque les dualismes force/fragilité, norme/anomalie et genèse/déclin propres au vivant. En fragmentant et réassemblant artefacts et matériaux divers, Marie-Ève Fréchette construit une sculpture dans laquelle réside une tension née de l’incongruité des connexions; celles qui permettent de multiplier les angles d’approche de l’objet et qui font en sorte qu’il s’active différemment, qu’on le perçoive autrement.
Les œuvres de Marie-Ève se trouvent au 1er étage près du café, en face de la galerie Paul Petro Contemporary.
2. Marie-Eve Beaulieu – Galerie Simon Blais
Et si on recommençait ? Rétrospective 02-22, 2022
Avec cette installation, Marie-Eve Beaulieu revisite deux décennies de travail pictural en récupérant plusieurs dizaines d’anciens tableaux, d’études ou de chutes de toile qui s’accumulent au fil du temps dans son atelier. Les toiles sont lacérées, découpées en plus de 28 000 petits carrés et tissées en une grande pièce, à la fois imposante et précaire. Ce geste radical de destruction ne dévoile que des fragments de ce qui a été, mais témoigne aussi, par le geste de tisser, d’un désir d’aller de l’avant : et si on recommençait ?
Partant d’une réflexion éthique sur l’environnement en tant qu’artiste qui amasse des matériaux et produit des œuvres qui s’accumulent à travers les années, elle utilise le passé pour projeter vers l’avenir, interrogeant le processus et la matière, mais surtout portant un regard personnel sur les possibilités de se reconstruire à travers le temps.
Retrouvez cette œuvre au 2ème étage devant le lounge Mobilia, à côté du restaurant.
3. Stephen Schofield – McBride Contemporain
You say Sweeter, I say Sweater, 1992
You Say Sweeter, I say Sweater se compose d'un assemblage de tuyaux, d’aspirateurs et de formes confectionnées à partir de textiles grâce à l’arrimage du tissu trempé dans du sirop de sucre et par la suite gonflé et séché par l’air forcé. Cet ensemble, représentatif d'une série d’œuvres en textiles produites par l'artiste tout au long de sa carrière, met en lumière son engagement avec des dispositifs de membranes, d'enveloppes et d’air, ainsi que des jeux de dichotomies entre l'intérieur et l'extérieur, le vide et le plein.
La Lettre, 2024
La Lettre est formée par de nombreux moules qui s’imbriquent les uns avec les autres. L’ensemble de la pièce compte trente-deux moules. L’air forcé joue un rôle essentiel dans la réalisation de cette œuvre. Il donne forme aux chambres à air de bicyclette et donne à la sculpture une qualité tonique qui évoque la respiration et la croissance. Les couleurs fortes et contrastées de l’œuvre, rouge et noir, ajoutent un aspect graphique qui anime toute sa surface. Une œuvre ‘sœur’, L’Enveloppe, est présentée dans l’exposition au Pavillon, au second étage.
Ces œuvres se trouvent au 1er étage, près du salon VIP, en face de la galerie The Blue Building.
4. Shanie Tomassini – Patel Brown
Solar Tale, - Conte solaire, 2024
Le travail de Shanie Tomassini explore l’expérience renouvelable et cyclique d’objets, de lieux et d’idées. La structure de métal s’articule comme un liant architectural et poétique entre chaque objet. Les chaînes à billes et les pierres semi-précieuses orientent le regard et tracent des lignes énergétiques souples entre chaque fragment de l’œuvre. L’installation invite à réfléchir au sacré qui transperce le quotidien.Dans ses œuvres, l’artiste analyse la nature d’un matériau ou d’une forme ainsi que son évolution dans l’espace et le temps. Elle utilise des symboles issus de son quotidien qu’elle interprète de manière divinatoire à travers ses sculptures et dessins.
Les œuvres de Shanie se trouvent au 1er étage, dans le lounge situé en face de la galerie Birch Contemporary.